Auteur(s) :

Alain Schaffner (éd.)

Parution :

Mai 2005

ISBN :

2-84832-023-0

Dimensions :

16x24 cm, 318 pages

Prix :

22 €


Université Artois

L’Ère du récit d’enfance


L’Ère du récit d’enfance

Depuis 1870, on n’a jamais cessé d’écrire des récits d’enfance – qu’ils soient ou non autobiographiques. Les trente dernières années du XIXe siècle, depuis la publication du Testament d’un blagueur de Vallès (1869), voient en effet le récit d’enfance accéder à l’autonomie par rapport au récit de vie. Cette émancipation résulte d’une révolution copernicienne du roman de formation dont les conséquences se font encore sentir aujourd’hui : plaçant l’enfant au cœur de sa création, l’écrivain mine la bonne conscience de la société des adultes et part à la recherche de ses origines. Ce changement radical de perspective est à mettre en relation avec le développement de la psychologie, de la psychiatrie, puis de la psychanalyse qui donnent à l’investigation sur l’enfance une caution et une légitimité scientifiques.

Bien qu’on ait souvent considéré que le récit d’enfance relevait d’un modèle stéréotypé et dépassé, force est de constater que les écrivains français du vingtième siècle, tous courants littéraires confondus (de Colette à Sartre, de Gide à Perec, de Proust à Sarraute, de Leiris à Bergounioux), en ont constamment renouvelé les plaisirs et les richesses. On pourrait ainsi parler, pour la période qui va de 1870 à nos jours, d’une véritable « Ère du récit d’enfance ».

Bien loin de se réduire à la pratique régressive et conservatrice que l’on a trop souvent voulu y voir, le récit d’enfance est au contraire un vaste champ d’expérimentations littéraires, justiciable d’une poétique propre et qui mérite d’être exploré en tant que tel.

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