Michel Ballard (éd.)
Parution :Janvier 2000
ISBN :2-910663-55-8
Dimensions :16x24 cm, 431 pages
Prix :épuisé
Oralité et traduction
On s’est plu, depuis quelque temps, dans les études sur le langage, à souligner le primat de l’oral ; il n’est pas mauvais que la recherche en traductologie rappelle et explore cet aspect dans un domaine qui fut longtemps, et indûment, associé à l’idée de texte écrit : les premiers traducteurs n’ont-ils pas été des interprètes ! C’est donc la langue parlée qui est au cœur de ce volume, depuis son utilisation classique dans les dialogues de roman ou de théâtre, ou bien son association à des formes « flottantes » de littérature populaire orale, jusqu’à son intégration, sous forme spécifique, dans un genre plus contemporain tel que la bande dessinée, ou encore sa présence sous forme de parole « réelle », plus ou moins authentique, dans des productions cinématographiques ou publicitaires. En complément de ces explorations centrées sur des œuvres représentatives de genres, on trouvera des études davantage axées sur certains aspects spécifiques de la langue orale et concernant le transfert de leur expression dans l’écrit : l’onomatopée, l’interjection, l’expression des sonorités et des tonalités en tant que témoignages d’émotions ou indices de rattachement à des implantations sociales ou géographiques. Il y a enfin dans l’utilisation littéraire du discours oral ou pseudo-oral, des problèmes liés non seulement à une syntaxe particulière mais aussi aux contacts entre des modes différents d’énonciation, et la traduction du discours intérieur en est une illustration particulièrement riche. Enfin les études ici réunies ne se limitent pas au couple anglais-français et font intervenir la comparaison de traductions multiples d’un même texte dans une même langue ou des langues différentes, afin de faire apparaître ou de suggérer l’influence des contextes culturels et la part des subjectivités.
Ouvrage épuisé