Revue Giono n°12

Éditée par l’Association des Amis de Jean Giono et diffusée par Artois Presses Université, la Revue Giono rassemble et publie dans chacun de ses volumes annuels des documents et études consacrés à l’œuvre du grand romancier dont on célèbrera en 2020 le cinquantenaire de sa disparition. Le volume n°12 (année 2019) rassemble ainsi plusieurs inédits exceptionnels, dont deux longs extraits (présentés par Jacques Mény) jusqu’alors inconnus d’une version de Deux cavaliers de l’orage, le roman « maudit » de Giono, démarré en 1939, abandonné puis repris et enfin édité en volume en 1965. Les carnets de travail de l’écrivain font l’objet d’une autre publication inédite, assurée par Christian Morzewski, prolongeant pour l’année 1959 un passionnant témoignage sur l’extraordinaire activité de polygraphe de Giono, à l’époque sollicité aussi bien par le cinéma que le théâtre ou le récit de voyage (en Espagne, sur les traces du poète Juan Ramon Jiménez dont il va écrire le scénario de Platero et moi pour le cinéma).

La partie critique du volume reprend les principales communications prononcées à l’occasion des « Rencontres Giono » de 2018 à Manosque, placées sous le signe des héroïnes gioniennes. C’est toute une galerie de portraits de femmes fortes (et d’âmes fortes) qui s’y trouve brossée, de Pénélope et Hélène de Troie à Ennemonde, en passant bien sûr par Pauline de Théus, par les meilleurs spécialistes de l’œuvre de Giono : Julie Mallon, Agnès Landes, Corinne von Kymmel, Marie-Anne Arnaud, Sylvie Vignes, Agnès Castiglione et Jean-Yves Laurichesse.

Comme dans chacun des volumes de cette revue très soignée, un luxueux cahier iconographique en couleurs présente une « belle édition » de l’œuvre de Giono, ici celle du Haut pays illustrée en 1965 par Pierre Ambrogiani, et présentée par Michèle Ducheny.

Une bibliographie actualisée de l’ « année gionienne » 2018 clôture l’ouvrage.