Jean-Marc Guislin. Préface de Philippe Levillain
Parution :Décembre 2004
ISBN :2-848320-03-6
Dimensions :16x24 cm, 383 pages
Prix :23 €
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L’Affirmation du parlementarisme au début de la Troisième République : l’exemple du Pas-de-Calais (1871-1875)
La Commune, l’échec du projet de restauration en 1873, les lois constitutionnelles de 1875… autant d’épisodes connus d’une période longtemps négligée par l’historiographie et pourtant décisive dans la vie politique française avec le choix durable de la République mais aussi l’affirmation du suffrage universel (masculin) et du parlementarisme. A cet égard, le Pas-de-Calais quatrième département par l’importance de sa représentation parlementaire – est bien représentatif de l’ensemble français par la coloration sociologique et politique de ses élus de 1871 à l’unisson de l’éphémère remontée de notables conservateurs de la France profonde. Se singularisant par un spectaculaire réveil bonapartiste, cette « Corse du Nord » contribue fortement à faire basculer les élus orléanistes du Centre droit – parmi lesquels se détache la personnalité d’Auguste Paris – vers une République qu’ils espéraient maintenir dans le conservatisme.
Mieux connaître le passé régional et proposer une nouvelle approche de l’étude de la vie parlementaire au début de la Troisième République, telles sont les ambitions de cet ouvrage qui étudie tour à tour les différentes consultations électorales, le travail puis la rhétorique parlementaires au temps de l’Assemblée nationale (1871-1875). Ainsi ressortent, à côté de la restitution du cadre parlementaire, la construction du positionnement politique, les solidarités géographiques, la recherche d’alliances sur des intérêts matériels, la spécialisation dans certains sujets, l’inégale propension à prendre la parole… L’art de la diatribe est observé tant au niveau des discours construits que des interruptions qui sont soumis à une analyse linguistique, lexicale et axiologique. Elle révèle l’habileté dans le maniement des procédés oratoires chez quelques élus et l’attachement au libéralisme parlementaire conjugué avec un net conservatisme économique et social chez tous ces députés dont une typologie est dégagée en conclusion.