Catherine Denys (éd.)
Parution :Janvier 2000
ISBN :2-910663-56-6
Dimensions :16x24 cm, 180 pages
Prix :16.77 €
Frontière et criminalité 1715-1815
Entre 1715 et 1815, les habitants des régions frontalières ont franchi quotidiennement les limites des États. Que ce soit pendant la période de stabilisation du XVIIIe siècle ou pendant le bouleversement de la Révolution et de l’Empire, les frontières n’ont jamais été des barrières étanches. L’approche historique de la frontière sous l’angle de la criminalité met en scène une population de fraudeurs occasionnels ou professionnels, contrebandiers, déserteurs, bandits de tout acabit, qui jouent continuellement de la porosité frontalière. Elle interroge aussi les interventions des États pour combattre ces franchissements délictueux, et les débuts des collaborations transfrontalières policières et judiciaires. Ce livre pose la question de l’acceptation de la frontière, des stratégies élaborées par les habitants qui vivent aux marges des États pour refuser, contourner ou récupérer à leur profit cette contrainte nouvelle. À l’heure où l’effacement des frontières nationales dans les processus de mondialisation en cours alimente parfois nostalgies et inquiétudes, le passé évoqué ici rappelle que les phénomènes frontaliers peuvent aussi être générateurs de désordres.