De la médaille à la mitraille. Commémorer les sportifs tombés au champ d’honneur de la Première Guerre mondiale

« Jeunes, Souvenez-vous », telle est l’injonction gravée sur le monument aux morts du Peloton d’Avant Garde de Nevers célébrant les sportifs du club tombés lors de la Première Guerre mondiale.
Le monde du sport pleura ses fantômes en crampons.
Cette mémoire spécifique fut étudiée à différentes échelles temporelles. D’abord courte via l’annonce de la mort et la gestion des corps des sportifs mobilisés. Durant la fièvre mémorielle des années 1920, s’élevèrent dans de nombreuses enceintes sportives des monuments aux morts. Ils furent appréhendés à travers tous les processus, de la réflexion à l’inauguration. L’odonymie, l’étude des noms de voies publiques et celle des compétitions sportives permirent d’analyser ce souvenir dans une longue temporalité jusqu’à l’effervescence du Centenaire.
Un appareil divers de sources privées, militaires, patrimoniales ou journalistiques fut sollicité afin d’exhumer la mémoire de ceux qui sont passés
en quelques mois de la médaille à la mitraille.