Les contributions rassemblées dans cet ouvrage se proposent de questionner la prétention de certains savoirs à valoir non seulement par le contenu de connaissances positives qu’ils sont censés procurer, mais aussi et surtout par leur vertu « formatrice », c’est-à-dire par leur capacité à produire des effets supposés structurants sur celui qui les pratique (ces effets pouvant être d’ordre intellectuel, moral, esthétique, méthodologique voire tout simplement humain). Pour quelles raisons certains savoirs ont-ils été amenés, au cours de l’histoire, à jouer un tel rôle « disciplinant » (comme par exemple les mathématiques ou le latin en ce qui concerne la formation intellectuelle) ? Sur quels arguments, philosophiques, psychologiques, pédagogiques, s’est-on appuyé pour leur attribuer cette fonction structurante ?