Le conte, par essence, se recrée à l’infini, il vit des mutations liées à ses reprises orales et écrites. Pour en rendre compte, l’analyse littéraire, les études folkloristes et les recherches en arts du spectacle sont des approches complémentaires. Cet ouvrage les réunit, dans le sillage des travaux contemporains qui accordent une place centrale à l’intertextualité, la transgénéricité et l’intermédialité, repensant ainsi l’articulation entre la parole et le livre, le populaire et le savant.
Une première partie étudie une série de reconfigurations littéraires depuis le Moyen Âge autour de personnages et motifs connus, faisant ressortir la pérennité d’une problématique identitaire soit individuelle, sexuée, soit collective.
Reliant études folkloristes et analyses contemporaines de l’intermédialité, entre Europe et Afrique, le deuxième volet est consacré aux interactions entre l’oral et l’écrit tant dans la fixation des traditions populaires que dans leurs recréations modernes.
Le déploiement du conte dans un espace pictural et scénique, l’agora de l’iconographie populaire, du théâtre et de l’opéra, selon des enjeux collectifs toujours actualisés, fait l’objet du dernier chapitre.