L’actualité et les débats engagés à l’école sur la laïcité nous invitent à réfléchir à la place ambivalente qu’occupent les textes bibliques, entre patrimoine et religion, au sein de la littérature d’enfance et de jeunesse.
Privilégiant une approche translittéraire et transculturelle, les auteurs se demandent dans quelle mesure les sujets bibliques seraient réécrits ou relus différemment lorsque l’œuvre littéraire se destine au jeune lectorat.
D’une part, la littérature fournirait un filtre efficace pour aborder le texte biblique comme un texte patrimonial, d’autre part les esthétiques contemporaines, souvent désacralisantes, inviteraient le jeune lectorat à porter un regard plus distancié sur les textes sources à double emploi, sacrés et patrimoniaux, dans un objectif de tolérance ?