L’œuvre littéraire de Jean Proal (1904-1969), aujourd’hui méconnue, se compose d’une dizaine de romans publiés entre 1931 et 1956, de deux livres d’artistes – réalisés avec les peintres Hans Hartung et Anna-Eva Bergman – et d’ouvrages « documentaires » sur la nature. Si Proal a été connu de son vivant comme le « romancier de la montagne », son véritable projet littéraire tend vers une écriture au plus proche de l’humanité. Souvent évoqués à l’ombre de ceux de Giono ou Ramuz, ses romans frappent cependant leurs lecteurs d’alors, et ceux d’aujourd’hui, par l’intensité de leurs drames.
Ce volume se donne pour objectif de mettre en lumière le romancier qu’était Jean Proal.
La première partie de l’ouvrage, consacrée à son œuvre romanesque, réunit les communications présentées lors de la journée d’étude organisée à l’université Stendhal de Grenoble, avec le concours des Amis de Jean Proal, en décembre 2011 et intitulée : L’œuvre d’art vaut par ce qu’elle peut contenir de valeur humaine – Redécouvrir Jean Proal. Elle propose les analyses de six de ses romans qui mettent en avant la personnalité de son écriture.
La seconde partie se compose d’une présentation du fonds d’archive Jean Proal, conservé aux Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence (04), et d’un recueil de lettres échangées entre Proal et ceux qui ont joué un rôle dans le devenir de son œuvre (éditeurs, écrivains, critiques et artistes). Elles visent à dessiner l’ethos d’auteur de Jean Proal, entre doute, désir de reconnaissance et immense travail.